Ensuite, passons aux choses plus compliquées : les eaux usées. Deux situations se présentent :
Soit l’habitation est raccordée à un réseau d’assainissement collectif. Dans ce cas, le propriétaire désirant vendre son bien doit s’adresser à sa mairie, et lui demander si un arrêté municipal rend le certificat de conformité obligatoire. Si ce n’est pas le cas, il n’y en a pas besoin. Si la mairie en exige un, il peut être délivré par un opérateur en diagnostic immobilier.
Soit les eaux usées de la maison ne vont pas dans un réseau collectif : elles sont traitées par un système d’assainissement non collectif, par exemple une fosse septique ou un filtre compact. Dans ce cas, la loi exige que le propriétaire présente un certificat de conformité en cas de vente. Il est délivré par le service public d’assainissement non collectif (Spanc) de la commune, après une visite de contrôle. Si l’installation n’est pas aux normes, le vendeur doit la mettre en conformité avant de vendre.
Via les réseaux de collecte des eaux usées, les polluants rejoignent la station d’épuration. Or celle-ci fonctionne grâce à des milliards de bactéries qui épurent l’eau. Attaquées par les produits chimiques, elles meurent et le fonctionnement de la station est perturbé. Sans compter les risques que l’introduction de produits toxiques dans les réseaux d’assainissement font courir aux femmes et aux hommes qui, chaque jour, font fonctionner et entretiennent ces installations. Aussi, pour se débarrasser de ses produits toxiques, mieux vaut recourir aux services de ramassage organisés par les communes.
Quant aux lingettes nettoyantes et aux tubes en carton des rouleaux de papier toilette, leur place n’est pas non plus dans nos WC. Ils surchargent les stations et peuvent provoquer des dégâts sur certains équipements, comme les pompes.
Jetons-les plutôt à la poubelle !
Une fuite au domicile peut entraîner des dépenses inutiles, parfois élevées, si elle n’est pas détectée et réparée à temps. Elle peut également causer des dégâts importants. Il semble enfin absurde de voir toute cette eau perdue sans avoir été utilisée.
Pour vérifier que l’eau ne fuit pas, une petite enquête s’impose. Avant de dormir, il faut noter les chiffres du compteur d’eau. Pendant la nuit, éviter de faire couler l’eau : une chasse d’eau ou un verre pour étancher sa soif compromettraient le résultat ! Et le matin, vérifier que les chiffres n’ont pas bougé.
S’ils ont varié, l’enquête se poursuit.
Vérifier qu’il n’y a pas de gouttes sous les siphons ; mettre un papier dans la cuvette des toilettes sur la paroi, là où la chasse est habituellement libérée, et regarder s’il s’humidifie. Si aucune fuite évidente n’est identifiée, il vaut mieux faire appel à une entreprise capable de détecter un écoulement caché, dans un mur ou un plancher, par thermographie par exemple. Enfin, une fois la fuite réparée, il convient de vérifier que le coupable a bien été mis hors d’état de nuire, en répétant l’enquête nocturne.
Et il devient enfin possible de dormir tranquille.
Pour l’assurer, nombreux sont les hommes et les femmes qui font fonctionner les forages, et les pompages, les stations de production d’eau potable, les réseaux, les usines d’épuration, la surveillance de la qualité de l’eau ; qui gèrent la relation avec les abonnés, la facturation, l’accompagnement des familles en cas de difficulté de paiement…
Conscients de la qualité de ce service, 87 % des Français s’en disent satisfaits. Un niveau record.
Des appareils mesurent le débit passant dans les tuyaux, d’autres les écoutent, car les fuites font du bruit ! La détection se fait surtout la nuit, lorsque tout le monde dort.
A ce moment-là, si de l’eau coule avec régularité dans les canalisations, c’est sans doute parce qu’elle s’écoule… hors du réseau. Capables d’analyser les variations de débit et les bruits émis par l’eau, aidés par des logiciels dédiés, les techniciens sont de véritables chasseurs de fuites.